lundi 10 octobre 2011

Calm like a bomb

Alors que le montage avance, lentement mais sûrement, je me surprends à faire des mini crises d'angoisse.
Jusqu'à présent, je me considérais comme un type plutôt "cool" (sang froid, self control, tout ça) face à aux épreuves "normales" mais importantes qui jalonnent une vie. Je suis toujours arrivé détendu aux examens scolaires et universitaires, à l'examen du permis de conduire, à mes rendez-vous professionnels (à l'exception notable de mon tout premier entretien d'embauche dans l'informatique où j'avais débarqué plus tendu que le tissu du maillot de bain rouge sous dimensionné de Pamela Anderson dans "Alerte à Malibu").


Aujourd'hui, je m'endors chaque nuit et me réveille chaque matin avec l'angoisse d'avoir oublié de tourner un plan capital, la peur de ne pas réussir à faire décoller une scène importante, la crainte de livrer un film trop superficiel, qui ne s'intéresse pas assez à ses personnages...

Objectivement, à la réflexion, mes peurs ne sont pas complètement justifiées. Il doit manquer un insert utile mais pas indispensable que je dois pouvoir shooter en 5D quand je veux. Je pourrais shooter 2-3 plans supplémentaires pour me détendre (chacun son truc), mais il ne manque fondamentalement rien d'indispensable à la bonne narration du film. Pour le reste on doit être bons. A l'instar des phobies et autres peurs déraisonnées, mes angoisses s'avèrent être sans fondement.

Je garde pourtant à l'esprit la peur de livrer un film pas aussi bon qu'il aurait pu être, comme à chaque fois que je réalise quelque chose.  La seule fonction que j'attribue à mes angoisses est celle de me pousser à avancer avec circonspection durant la post production, ne rien considérer comme acquis.
J'ai croisé pas mal de réalisateurs angoissés. Certains jusqu'à l'excès : je me souviens d'un pote réal qui m'avait téléphoné en panique pour me dire avec des trémolos dans la voià moi le forçat du 48 hour film project, que son chef op' l'avait laissé tombé... 3 semaines avant le début du tournage de son court-métrage.
Je lole, tu loles, il lole, nous lolons, vous lolez, ils lolent.
L'angoisse comme moteur à la création, c'est finalement assez bateau comme sujet ça non ?
Je suis normal, me voilà rassuré.

A bientôt !

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